« Sois gentil… » : Donald Trump (79 ans) tente un appel du pied à Emmanuel Macron
Publié le 24 décembre 2025 par: Être Heureux
Depuis la Floride, Donald Trump a livré un récit musclé d’un échange avec Emmanuel Macron, se présentant en négociateur inflexible face au président français.
Pressions commerciales, menaces tarifaires et posture de force : l’ancien locataire de la Maison-Blanche revendique une victoire diplomatique spectaculaire… dont la réalité reste pourtant largement contestée.
C’est depuis Mar-a-Lago que Donald Trump a choisi de raconter sa version des faits, mêlant confidence politique et mise en scène personnelle. Lundi, en marge de la présentation d’un nouveau navire de guerre, l’ex-président américain a affirmé avoir obtenu une concession majeure de la part d’Emmanuel Macron sur le prix des médicaments en France. À 79 ans, Donald Trump continue de transformer chaque échange diplomatique en récit spectaculaire, calibré pour marquer les esprits de son électorat.
Un échange téléphonique présenté comme frontal
Dans sa narration, Donald Trump décrit une conversation directe, presque abrupte, au cours de laquelle il aurait sommé son homologue français de relever les prix des médicaments sur le marché hexagonal. « Emmanuel, tu dois augmenter le prix des médicaments », aurait-il lancé, avant d’imiter un refus catégorique du président français. Fidèle à son style, l’ancien chef d’État américain a ajouté une touche de condescendance assumée : « Accepte maintenant s’il te plaît. Sois gentil… ». Un ton qui tranche avec les codes habituels de la diplomatie internationale.
La menace commerciale comme levier assumé
Selon Donald Trump, la discussion aurait rapidement basculé dans un rapport de force économique. Il affirme avoir brandi la menace de droits de douane massifs sur l’ensemble des produits français exportés vers les États-Unis si Paris persistait dans son refus. « À 100 %, tu vas le faire », aurait-il martelé, avant de conclure que le président français aurait finalement cédé. Cette utilisation revendiquée des sanctions commerciales s’inscrit dans une stratégie que Donald Trump n’a jamais cachée, faisant des droits de douane un outil central de sa politique étrangère.
La question des médicaments est un cheval de bataille récurrent de Donald Trump depuis plusieurs années. L’ancien président accuse régulièrement les pays européens de maintenir des prix artificiellement bas, obligeant selon lui les consommateurs américains à payer plus cher. Dans sa logique, une hausse des prix en Europe permettrait de rééquilibrer le marché mondial au profit des États-Unis. Cette déclaration intervient alors qu’un accord douanier récent entre Washington et l’Union européenne prévoit déjà une taxation de 15 % sur une large part des exportations européennes, alimentant les tensions commerciales.
Aucune confirmation côté français
Malgré la fermeté du récit américain, aucune annonce officielle ne vient étayer ces affirmations. Ni l’Élysée ni le gouvernement français n’ont confirmé une quelconque décision visant à augmenter le prix des médicaments. Aucun décret, aucune mesure réglementaire ne corrobore les propos tenus depuis la Floride. Ce silence contraste fortement avec la mise en scène trumpienne, laissant planer un doute sérieux sur l’issue réelle de cet échange présenté comme une victoire diplomatique.
Cet épisode illustre une nouvelle fois le fossé entre la narration de Donald Trump et la pratique diplomatique effective. En s’érigeant en homme fort capable de plier ses alliés par la menace, l’ex-président américain poursuit une stratégie de communication destinée à asseoir son image d’homme d’action. Reste que, sans confirmation officielle, ce récit musclé relève davantage de la posture politique que d’un accord tangible, rappelant combien la diplomatie peut devenir, sous certaines plumes, un outil de storytelling autant qu’un instrument de négociation.
