Après Shein, la plateforme Amazon dans le viseur des autorités après une alerte
Publié le 12 novembre 2025 par: Être Heureux
La polémique enfle autour du géant chinois Shein. Après la découverte sur son site de produits illégaux, dont des poupées sexuelles à caractère pédopornographique et des armes interdites, la plateforme a échappé de peu à une suspension en France.

Le gouvernement promet toutefois une vigilance accrue et un suivi judiciaire serré. Depuis plusieurs jours, Shein était dans le viseur des autorités françaises, soupçonné d’avoir mis en vente des objets gravement contraires à la loi. Le 7 novembre dernier, l’exécutif annonçait que la marque restait “sous surveillance rapprochée”. Si la procédure de suspension n’a pas été appliquée, les enquêtes judiciaires se poursuivent et pourraient déboucher sur de nouvelles sanctions. “Dans les prochains jours, d’autres plateformes feront l’objet de poursuites similaires pour vente de produits illicites”, a indiqué le gouvernement.
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, déjà mobilisé sur plusieurs fronts politiques et économiques, prévoit un point complet sur l’affaire dans les prochains jours, signe que le dossier est pris très au sérieux au plus haut niveau de l’État.
Un dialogue tendu entre la marque et les autorités

Face à la tempête médiatique, Shein tente d’apaiser la situation. Le ministère de l’Intérieur a saisi le tribunal judiciaire de Paris pour “faire cesser les graves atteintes à l’ordre public” imputées à la plateforme. De son côté, la société affirme collaborer avec les autorités françaises. “Nous prenons note de la décision du gouvernement”, a déclaré Quentin Ruffat, porte-parole de Shein France, avant d’ajouter que l’entreprise “reste engagée dans le dialogue pour présenter les mesures correctives et améliorer ses pratiques”.
Malgré cette communication prudente, la marque reste fragilisée par une succession de scandales qui mettent en doute sa capacité à contrôler ses vendeurs tiers et à garantir la conformité des produits mis en ligne.
Amazon et d’autres plateformes éclaboussées

Mais Shein n’est pas la seule concernée. Amazon et deux autres sites de e-commerce — dont les noms n’ont pas encore été rendus publics — sont à leur tour visés pour avoir commercialisé des poupées sexuelles à l’apparence enfantine, selon les révélations de l’ONG suédoise ChildX. Une accusation gravissime qui plonge le secteur dans une crise éthique et juridique.
Ces découvertes interviennent alors que Shein avait déjà choisi, quelques semaines plus tôt, de suspendre sa “marketplace” française face aux critiques. Cette décision, perçue comme une manœuvre préventive, n’a pas suffi à éteindre la colère de l’opinion publique ni à rassurer les associations de protection de l’enfance.
En Suède, l’affaire prend une tournure politique. L’ONG ChildX réclame un renforcement immédiat des contrôles et un élargissement de la liste noire des sites soupçonnés de participer à la diffusion ou à la vente de produits pédopornographiques. La législation suédoise interdit formellement tout contenu sexualisé représentant des enfants, réels ou fictifs.
“Ces objets banalisent les violences sexuelles et entretiennent une demande de contenus exploitant des mineurs”, a alerté l’organisation, appelant le gouvernement à agir “sans délai” contre ce commerce sordide.







