« C’est un miracle » : elle attrape la grippe et son cœur s’arrête, les médecins la réaniment pendant 1h47 et la sauvent
Publié le 26 décembre 2025 par: Être Heureux
Un voyage qui devait rester un souvenir lumineux a bien failli tourner au drame absolu. À seulement 19 ans, une étudiante italienne a frôlé la mort après une complication rarissime de la grippe.

Grâce à une mobilisation médicale exceptionnelle et à une technologie de pointe, l’issue a finalement défié toutes les statistiques. De retour d’un séjour touristique en Laponie, Giada commence à ressentir une forte fièvre et un malaise intense. Rien, au départ, ne distingue ses symptômes de ceux d’une grippe banale, une infection saisonnière que beaucoup traitent sans inquiétude particulière. Mais, en l’espace de quelques jours, son état se détériore brutalement, au point d’alarmer ses proches.
Le 26 novembre, la jeune femme est admise en urgence à l’hôpital de Palerme. À son arrivée, la situation est critique. Giada est plongée dans le coma, avec des constantes vitales en chute libre, laissant peu de place à l’optimisme. Les médecins comprennent immédiatement que son pronostic vital est engagé et que chaque minute devient décisive.
Les examens révèlent une myocardite fulminante, une inflammation aiguë du muscle cardiaque. Cette complication rare, mais extrêmement grave, peut survenir à la suite de certaines infections virales, dont la grippe, provoquant une défaillance soudaine du cœur. Dans le cas de Giada, l’organe n’est plus capable d’assurer la circulation sanguine, entraînant un arrêt cardiaque.
Une course contre la montre hors norme

Aux urgences, une mobilisation exceptionnelle s’organise. Médecins, infirmiers, anesthésistes et cardiologues se relaient autour de la patiente. Pendant une heure et quarante-sept minutes, des massages cardiaques ininterrompus sont pratiqués, une durée exceptionnelle qui dépasse largement les standards habituels. Douze soignants se succèdent sans relâche, tandis qu’une dizaine d’autres restent prêts à intervenir à tout instant.
À plusieurs reprises, les équipes interrompent brièvement les gestes de réanimation pour réaliser des échographies cardiaques. Chaque pause est vécue comme une épreuve, dans l’espoir de détecter le moindre signe de reprise du cœur, sans succès immédiat. Malgré l’épuisement physique et mental, aucun des soignants ne renonce, conscients que la survie de la jeune femme dépend d’une organisation sans faille.
Le témoignage d’un chef de service marqué

« Nous étions douze autour d’elle », confiera plus tard Vincenzo Mazzarese, chef du service d’anesthésie-réanimation, dans les colonnes du Corriere della Sera. « Le cœur était sur le point de lâcher. Il fallait y croire et continuer », expliquera-t-il, résumant la tension extrême qui régnait dans la salle d’urgence.
Face à l’absence de reprise cardiaque spontanée, une décision cruciale est prise : installer une ECMO. Ce dispositif d’oxygénation extracorporelle agit comme un cœur et des poumons artificiels, assurant temporairement la circulation du sang et l’oxygénation de l’organisme. L’hôpital de Palerme ne disposait de cet équipement que depuis un an, un détail qui s’avérera déterminant.
Une stabilisation progressive et un espoir retrouvé

Une fois l’ECMO activée, le cœur de Giada est soulagé, laissant à son organisme le temps de récupérer. Progressivement, son état se stabilise, offrant enfin un répit aux équipes médicales, conscientes d’avoir frôlé l’irréparable. Pour les médecins, cette réussite est autant liée à la technologie qu’à un engagement humain total.
« C’est un miracle », résume le chef de service, lucide sur le caractère exceptionnel de cette survie après un arrêt cardiaque aussi prolongé. Un miracle rendu possible par la compétence, la persévérance et un travail d’équipe acharné, dans des conditions extrêmes où chaque seconde comptait.







