Elle donne naissance à sa fille après 13 mois de grossesse
Publié le 7 juillet 2025 par: Être Heureux
Porter la vie en soi pendant neuf mois est déjà une épreuve. Mais pour cette Anglaise de 23 ans, la grossesse s’est étirée bien au-delà des délais naturels. Ce cas hors norme, qui remonte aux années 1990, a bouleversé les médecins, fasciné l’opinion publique, et soulevé des questions médicales inédites.
À Wolverhampton, en Angleterre, Jackie Haddock a vécu ce que peu de femmes peuvent imaginer : une grossesse de 398 jours, soit plus de 13 mois d’attente avant de tenir sa fille dans ses bras. Alors qu’elle se rend à l’hôpital pour accoucher après les neuf mois réglementaires, les médecins estiment que le travail n’a pas encore commencé. Jugée prématurée, sa venue au monde est reportée.
Ce report médical marque le début d’un cauchemar pour Jackie, qui doit prolonger sa grossesse de plusieurs semaines sans savoir quand l’accouchement surviendra. « Je suis terriblement fatiguée et je m’ennuie à mourir d’attendre », confiait-elle durant cette attente interminable.
Une délivrance aussi inattendue que bouleversante
Le 23 mars 1990, soit plus d’un an après le début de sa grossesse, Jackie met enfin au monde sa fille, Sarah Jane, après treize mois d’angoisse. Ce jour signe la fin d’une expérience rarissime, à la fois traumatisante et miraculeuse.
À la surprise générale, la petite fille ne pesait que 1,360 kg. Un poids étonnamment faible, compte tenu de la durée de gestation. « Je m’attendais à ce qu’elle pèse trois fois plus », a confié Brian, le mari de Jackie, encore bouleversé par l’épreuve qu’ils venaient de traverser.
Une grossesse hors norme, mais non isolée
Ce n’est pas la première fois qu’une grossesse dépasse les limites habituelles. En 1971, Christine Houghton, une autre Britannique, avait elle aussi vécu une grossesse prolongée. Après 390 jours, elle donna naissance à une petite fille d’un peu plus de 1 kg. Ces cas restent extrêmement rares, mais ils ne sont pas totalement inédits dans l’histoire médicale.
Le dénominateur commun de ces grossesses semble être un développement fœtal anormalement lent, ce qui pourrait retarder le déclenchement naturel de l’accouchement.
Des risques aujourd’hui presque totalement éliminés
Avec l’évolution de la médecine, une telle situation ne pourrait plus se produire aujourd’hui. Les outils modernes de suivi de grossesse permettent de détecter très tôt tout dysfonctionnement. En cas de prolongement anormal, les obstétriciens n’attendent plus : ils provoquent l’accouchement pour éviter les risques pour le bébé comme pour la mère.
Un placenta vieillissant devient défaillant, exposant le fœtus à la malnutrition, voire à une intoxication grave. Ce phénomène de “placenta hypermature” est aujourd’hui bien connu, et son apparition justifie systématiquement une prise en charge médicale rapide.
Un record qui interroge les limites du corps humain
Le cas de Jackie Haddock, devenu un record mondial de la grossesse la plus longue jamais documentée, reste un mystère pour une grande partie du corps médical. Il est à la fois un symbole de l’endurance féminine, des capacités du corps humain, mais aussi un rappel des limites de la nature.
Malgré la naissance heureuse, l’épreuve fut telle que le couple n’a jamais voulu revivre cette expérience. Jackie l’admet quelques mois plus tard : « J’ai souffert, et je ne crois pas que nous aurons un autre enfant après ça. »
