« Ils restent invisibles »: des milliers d’élèves en situation de handicap sans solution adaptée pour la rentrée

Publié le 26 août 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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À quelques jours de la rentrée scolaire, des milliers d’enfants porteurs de handicap restent sans solution éducative adaptée. Tandis que les discours officiels se félicitent d’une scolarisation en hausse, les chiffres masquent une réalité criante de ruptures d’accompagnement et de déni institutionnel, dénoncée avec force par les associations de terrain.

Officiellement, 519 000 enfants en situation de handicap étaient inscrits dans des écoles ordinaires à la rentrée 2024. Pourtant, derrière ces chiffres qui peuvent paraître rassurants se cache une autre vérité : beaucoup ne bénéficient que de quelques heures de scolarisation par semaine, voire aucune. Selon les résultats d’une enquête de terrain menée par l’Unapei auprès de 38 associations, seuls 19 % des enfants concernés bénéficient de plus de 12 heures de cours hebdomadaires.

Le reste du temps ? Ils sont laissés sans encadrement éducatif, sans accompagnant, parfois même sans structure d’accueil. Pour Sonia Ahehehinnou, vice-présidente de l’Unapei, cette situation révèle un grave écart entre les promesses institutionnelles et la réalité : « Des enfants sont placés dans des écoles ordinaires alors qu’ils auraient besoin d’une prise en charge en Institut médico-éducatif (IME). »

Des enfants invisibles pour l’Éducation nationale

À l’approche de la rentrée 2025, 4 410 enfants restent inscrits sur liste d’attente pour accéder à une place en IME. En parallèle, 65 % d’entre eux ne possèdent toujours pas de numéro INE, l’identifiant indispensable pour suivre un élève dans le système scolaire. Sans ce sésame administratif, ces enfants sont littéralement effacés des radars de l’Éducation nationale, ce qui rend leur suivi impossible et leur scolarité fragmentaire.

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Pour beaucoup de familles, cette absence de reconnaissance se traduit par un isolement complet : des enfants restent à domicile, sans structure, ou sont scolarisés par défaut, sans accompagnement adapté. Une double peine pour des familles souvent contraintes de réorganiser leur vie autour de cette absence de prise en charge.

Des vies familiales bouleversées

Derrière chaque chiffre, il y a une histoire. Celle de Léo, 11 ans, illustre à elle seule les carences du système. Portant un trouble du spectre de l’autisme et un trouble de l’attention avec hyperactivité, il entre en 6e avec seulement neuf heures de cours par semaine, alors que la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) avait validé un accompagnement de 15 heures.

Sa mère, Clémentina, a dû abandonner son emploi d’assistante administrative pour assurer seule la continuité éducative de son fils. « Il est curieux, vif, mais privé d’une vraie scolarité. Comment pourra-t-il s’intégrer plus tard dans la vie active ? » interroge-t-elle avec amertume.

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Une campagne pour alerter l’opinion

L’Unapei tire la sonnette d’alarme à travers sa campagne #JaiPasEcole. Sur le site www.marentree.org, l’organisation a déjà recueilli près d’un millier de témoignages de familles confrontées à l’impossibilité de faire valoir le droit à l’éducation pour leur enfant handicapé.

Ce droit, pourtant garanti par la loi, semble ici battu en brèche par une organisation défaillante, des moyens humains insuffisants, et une inadéquation persistante entre les besoins réels des enfants et les solutions proposées. Pour les associations, il est urgent de repenser en profondeur le modèle d’inclusion scolaire, au-delà des chiffres et des déclarations de principe.

Une rentrée sous tension

Alors que le gouvernement continue d’afficher sa volonté de renforcer l’école inclusive, les familles, elles, sont à bout. Le sentiment d’abandon est d’autant plus fort que les réponses institutionnelles peinent à se concrétiser sur le terrain. L’accompagnement humain — et notamment la disponibilité des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) — reste dramatiquement insuffisant dans de nombreux départements.

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