Isère : Une femme glisse sur une feuille de salade en faisant ses courses et attaque le supermarché en justice
Publié le 17 novembre 2025 par: Être Heureux
Une feuille de salade oubliée, un sol glissant, et la vie de Marie-Line a basculé. Plus d’un an après sa chute dans un magasin Grand Frais, cette habitante de Givors vit toujours avec des douleurs persistantes, une mobilité réduite et un lourd combat judiciaire.

Ce qui semblait n’être qu’un incident banal est devenu un cauchemar médical, financier et administratif. En octobre 2024, alors qu’elle effectue ses courses au Grand Frais de Chasse-sur-Rhône, Marie-Line glisse sur une feuille de salade pourrie, dans un rayon où elle n’aurait jamais dû en trouver. Sa chute est violente. Deux clientes l’aident à se relever tant bien que mal, avant qu’elle ne signale l’incident à la caisse. Son seul souci alors : éviter que quelqu’un d’autre ne tombe comme elle.
Mais dehors, impossible de poser le pied par terre. Son compagnon la conduit en urgence à l’hôpital. Le diagnostic est sans appel : fracture du cuboïde, entorse sévère et foulure du rachis cervical. Sept semaines de plâtre et d’immobilisation complète suivront. Un accident banal, mais des blessures lourdes, invalidantes, dont elle ne se remettra pas totalement.
Des répercussions personnelles et financières dévastatrices

À sa douleur s’ajoute un problème administratif : la perte de son salaire. Marie-Line ne reprend son poste qu’à mi-temps jusqu’en août 2025, avec des revenus fortement réduits. Son compagnon doit également mettre son activité en pause pour s’occuper d’elle et de leurs deux enfants.
Plus d’un an après l’accident, elle souffre encore quotidiennement :
« Il y a trois mois, je ne pouvais pas descendre les escaliers. Maintenant je marche une demi-heure, après j’ai très mal », confie-t-elle.
Ce chemin de rééducation interminable l’empêche de retrouver une vie normale.
Une bataille judiciaire contre Grand Frais

En parallèle, la victime sollicite le magasin pour obtenir un constat d’assurance. Grand Frais refuse. Quant aux images de vidéosurveillance, elles seraient « irrécupérables ». Un employé affirme même ne pas être au courant de l’incident, assurant que le sol est « régulièrement nettoyé ».
En février 2025, Marie-Line saisit la justice. Le 6 novembre, le tribunal estime que la responsabilité de Grand Frais est “sérieusement contestable” et la condamne… à 3 000 euros, ainsi qu’aux frais d’avocat de l’enseigne.
Un nouveau référé aura lieu le 20 novembre. Pour Marie-Line, ce nouvel espoir judiciaire sera peut-être l’occasion de faire reconnaître la réalité de ce qu’elle vit.
Éprouvée mais lucide, Marie-Line veut désormais faire passer un message clair :
« Si quelqu’un chute un jour, qu’il appelle les pompiers, qu’il prenne des photos datées. Moi, je n’ai rien fait de ça. L’accident paraît ridicule, mais les conséquences, elles, ne le sont pas. »







