Le nouveau congé de naissance, qui devait entrer en vigueur le 1ᵉʳ janvier, reporté à juillet
Publié le 26 décembre 2025 par: Être Heureux
Annoncé comme l’un des piliers du « réarmement démographique », le nouveau congé de naissance ne verra finalement pas le jour au 1er janvier comme prévu.

Le gouvernement a acté un report à l’été, tout en aménageant une période transitoire pour ne pas pénaliser les parents concernés. Une décision qui illustre les tensions entre ambition politique et réalités techniques. Le nouveau congé de naissance, censé s’appliquer dès le 1er janvier, n’entrera finalement en vigueur qu’à partir du mois de juillet. L’annonce a été faite vendredi 26 décembre par le ministère de la Santé et des Familles. Ce report, présenté comme un ajustement nécessaire, concerne un dispositif pourtant déjà très attendu par de nombreux futurs parents.
Une période exceptionnelle pour les naissances du début d’année
Afin d’éviter toute iniquité, les parents d’enfants nés ou adoptés entre le 1er janvier et le 31 mai ne seront pas exclus du dispositif. Le ministère a précisé qu’ils bénéficieront d’un délai exceptionnel allant jusqu’à la fin de l’année 2026 pour prendre ce congé. Selon les autorités, la date du 31 mai a été retenue afin de couvrir « de manière large » l’ensemble des situations familiales.
Un calendrier législatif chaotique

La mise en œuvre de ce congé supplémentaire a donné lieu à d’intenses débats parlementaires. Initialement prévue pour juillet 2027, la réforme avait été avancée à janvier 2026 à l’Assemblée nationale, avant d’être repoussée à janvier 2027 au Sénat, notamment pour des raisons techniques. C’est finalement janvier 2026 qui a été retenu, avant que l’exécutif n’opte pour une application effective en juillet, afin de limiter les difficultés opérationnelles.
Des contraintes techniques pointées par le gouvernement
Le ministère reconnaît que la réforme aurait nécessité un délai de déploiement d’environ un an et demi pour être mise en œuvre dans des conditions optimales. Ce temps devait permettre aux employeurs d’adapter leurs outils de gestion des ressources humaines et aux caisses de sécurité sociale de mettre à jour leurs systèmes d’information. Une entrée en vigueur trop rapide pourrait entraîner des retards d’indemnisation et une lourdeur administrative accrue, a averti l’exécutif.
Une mesure emblématique du « réarmement démographique »

Annoncé en janvier 2024 par Emmanuel Macron, ce congé de naissance s’inscrit dans une stratégie plus large visant à enrayer le déclin de la natalité en France. Le gouvernement le présente comme un signal fort en direction des familles, destiné à améliorer l’accueil des enfants et à mieux répartir le temps parental entre les deux parents.
Un congé modulable et partagé
Le nouveau dispositif prévoit un congé d’une durée d’un ou deux mois, au choix des parents. Il pourra être pris simultanément ou en alternance entre les deux parents, et fractionné en deux périodes d’un mois. Concernant l’indemnisation, un décret doit encore en fixer les modalités exactes, mais l’exécutif a déjà évoqué une compensation équivalente à 70 % du salaire net le premier mois et 60 % le second.







