Nicolas Sarkozy exclu de la Légion d’honneur: son avocat dénonce une décision « infamante »

Publié le 16 juin 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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L’exclusion de Nicolas Sarkozy de la Légion d’honneur, à la suite de sa condamnation définitive pour corruption, suscite de vives réactions. Son avocat, Patrice Spinosi, dénonce une décision « infamante », mettant en cause la rigidité des règles et plaidant pour une exception liée à la fonction présidentielle.

Lundi 16 juin, sur le plateau de BFMTV, Patrice Spinosi, avocat de Nicolas Sarkozy, a fustigé la décision de retirer à l’ancien chef de l’État la Légion d’honneur. Ce retrait, décidé par le Grand chancelier de l’ordre, le général François Lecointre, fait suite à la condamnation définitive de Sarkozy à un an de prison ferme dans l’affaire dite des écoutes. « C’est infamant », s’indigne Me Spinosi, soulignant que cette mesure efface symboliquement le passé présidentiel de son client au nom d’une règle appliquée sans nuance.

La règle en question : neutralité ou rigidité ?

Selon les statuts de la Légion d’honneur, tout titulaire condamné à une peine d’un an ferme ou plus est automatiquement déchu de son titre, sans que la décision du président de la République, grand maître de l’ordre, soit requise. Patrice Spinosi critique cette mécanique automatique, estimant que le cas de Nicolas Sarkozy aurait dû relever d’un traitement particulier au regard de la fonction qu’il a exercée : « C’est parce qu’il était président de la République que nous défendions l’idée d’une exception possible », argue-t-il.

Emmanuel Macron, réticent mais impuissant

De son côté, Emmanuel Macron avait exprimé à la fin du mois d’avril ses réserves quant à une éventuelle exclusion, déclarant : « Ce ne serait pas une bonne décision ». Mais en l’absence de procédure disciplinaire classique, le chef de l’État n’a aucun pouvoir décisionnel dans un retrait automatique fondé sur une condamnation pénale. Son rôle se limite aux cas non prévus par les statuts, comme les suspensions temporaires ou les blâmes, suggérés par le conseil de l’ordre. Ici, la législation a parlé, sans appel politique possible.

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Un précédent redouté pour la fonction présidentielle

L’argument central de la défense repose sur l’idée que cette exclusion crée un précédent dangereux pour les futurs chefs d’État. « Désormais, tout président condamné à un an de prison ferme perdra sa Légion d’honneur. Ce n’est pas rien », souligne Spinosi, craignant une banalisation du déclassement symbolique de l’institution présidentielle. Pour lui, il ne s’agit pas seulement d’un combat personnel de Nicolas Sarkozy, mais d’une lutte « au nom de la fonction ».

Une condamnation désormais irrévocable

Pour rappel, la Cour de cassation a définitivement validé en décembre dernier la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l’affaire des écoutes. L’ancien président a été reconnu coupable d’avoir tenté, en 2014, d’obtenir des informations confidentielles d’un magistrat, Gilbert Azibert, avec l’aide de son avocat, Me Thierry Herzog. La peine prononcée – un an de prison ferme – a été confirmée, ouvrant ainsi la voie automatique à l’exclusion de la Légion d’honneur, dont Sarkozy était décoré au grade de grand-croix, le plus élevé.

Un recours vers Strasbourg en dernier espoir

Dans l’espoir de rétablir l’honneur symbolique de son client, Patrice Spinosi mise désormais sur le recours déposé par Nicolas Sarkozy auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme. Il espère qu’une décision en faveur de l’ancien président pourra rouvrir le débat sur l’exclusion automatique. En parallèle, le camp de Sarkozy reçoit des soutiens politiques, notamment celui de Jordan Bardella, qui dénonce une volonté « d’humilier » l’ancien président.

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La République face à ses principes

Cette affaire soulève une question délicate : doit-on traiter un ancien président comme tout autre citoyen devant la loi, y compris dans les symboles ? Ou existe-t-il une légitimité à protéger l’aura de la fonction, même après condamnation ? Si le droit a tranché, le débat éthique, lui, reste ouvert, entre exigence républicaine d’exemplarité et mémoire institutionnelle.

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