Obsèques de Thierry Ardisson : cette blague douteuse a choqué Serge Gainsbourg lui-même, “Il est fou à lier lui !”

Publié le 21 juillet 2025 par: Être Heureux #etrehrx

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Il aura suffi d’une question assassine, lancée avec l’insolence d’un débutant, pour figer Serge Gainsbourg en direct. Ce jour-là, Thierry Ardisson venait de faire son entrée fracassante dans le paysage audiovisuel français. Aujourd’hui, cette séquence culte refait surface, alors que le documentaire hommage réalisé par son épouse, Audrey Crespo-Mara, célèbre un homme aussi dérangeant que fascinant.

C’est un moment gravé dans la mémoire de la télévision française : la première fois que Thierry Ardisson a osé défier Serge Gainsbourg en face à face. L’animateur, encore inconnu du grand public, lançait en 1985 Scoops à la Une, un programme confidentiel mais déjà déroutant. Face à lui, Gainsbourg, figure tutélaire de la provocation, pensait avoir vu passer tous les styles d’interview. Il ne s’attendait pas à cette question, cinglante, balancée avec un ton faussement naïf : « Mais avec tout ce que tu t’envoies, t’avais pas peur qu’il soit un peu mongolo, Lulu, non ? »

Le silence qui suit est glacial, presque sacré. Gainsbourg, habituellement si prompt à riposter, reste muet. Puis lâche dans un souffle : « Mais qu’est-ce qu’il dit, il est fou celui-là ! » La scène, révélée à nouveau dans La face cachée de l’homme en noir, documentaire diffusé sur TF1, symbolise la naissance d’un style, celui d’un homme qui ne craignait ni le malaise ni les limites du bon goût.

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Un hommage posthume pour un provocateur hors norme

Thierry Ardisson s’est éteint le 14 juillet 2025, des suites d’un cancer du foie, entouré de sa famille : ses enfants Manon, Ninon, Gaston, et son épouse Audrey Crespo-Mara. TF1 lui a rendu hommage deux jours plus tard à travers un documentaire poignant, retraçant ses quarante ans de carrière télévisuelle.

Le film mêle confidences intimes, séquences d’archives et témoignages de proches collaborateurs comme Laurent Baffie ou Catherine Barma, révélant les multiples visages d’un homme à la fois dominateur, fragile, perfectionniste et terriblement sensible. Derrière l’impertinent à la diction tranchante, se cachait un homme rongé par le trac, souvent au bord de l’effondrement avant chaque direct.

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Une esthétique du choc, construite au fil des décennies

Si Thierry Ardisson est resté dans les mémoires, c’est pour sa capacité à transformer l’inconfort en spectacle. Ce que d’autres redoutaient, lui le cultivait. Les formules tranchantes, les silences gênants, les interviews qui grattent là où ça fait mal — tout était pensé comme une mise en scène, au service d’un show résolument différent.

Avec Laurent Baffie, il formait un tandem aussi caustique qu’iconique, capable de désarçonner les personnalités les plus lisses. Dans une séquence consacrée à Chantal Goya, Ardisson glisse : « On comprend mieux le personnage, ce côté enfant attardé… », aussitôt complété par Baffie : « Enlève enfant. » Un humour noir assumé, qui choquait autant qu’il faisait rire — mais qui jamais ne laissait indifférent.

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Une télévision audacieuse, aujourd’hui disparue ?

Tout le monde en parle, Salut les Terriens, 93, Faubourg Saint-Honoré… Ces émissions ont incarné une époque où la télévision se voulait transgressive, sans filtre, et parfois cruelle. Ardisson y imposait une esthétique sombre, un ton grinçant et une liberté de ton quasi disparue des écrans contemporains.

Sa disparition résonne comme celle d’une époque révolue : celle des animateurs-auteurs, qui osaient briser les conventions pour faire émerger une vérité plus brute. Et même si certains le jugeaient cynique ou provocateur gratuit, il assumait ce rôle avec un panache rare, préférant le malaise à la tiédeur.

“On n’a pas changé le monde… mais on a bien rigolé.”

Ces mots, prononcés par Thierry Ardisson en fin de documentaire, résonnent comme une ultime pirouette. Lui qui n’avait jamais la prétention de faire œuvre politique ou pédagogique, a pourtant changé la manière dont on interviewe, dont on provoque, dont on regarde la télé. Sa marque de fabrique ? L’art de provoquer une réaction, qu’elle soit de rire, de gêne, ou d’indignation.

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Et si le monde n’a pas changé, sa télévision, elle, a laissé une empreinte indélébile. Ardisson n’était pas un animateur comme les autres. Il était un créateur d’atmosphères, un sculpteur de silences, un fauteur de troubles à l’élégance froide. Il laisse derrière lui non seulement des archives précieuses, mais aussi un vide dans un paysage médiatique de plus en plus formaté.

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