Un nouveau vaccin pourrait changer la donne pour les patients atteints de cancer du rein
PubliĂ© le 25 novembre 2025 par: Ătre Heureux
Et si lâavenir de la lutte contre le cancer passait par des vaccins conçus comme des piĂšces uniques ?

Une Ă©quipe de lâUniversitĂ© de Yale explore cette voie audacieuse Ă travers un vaccin thĂ©rapeutique entiĂšrement personnalisĂ©, qui pourrait bouleverser le traitement du cancer du rein, lâun des plus difficiles Ă maĂźtriser.
Les chercheurs amĂ©ricains ont mis au point un vaccin sur-mesure destinĂ© Ă entraĂźner le systĂšme immunitaire Ă dĂ©truire dâĂ©ventuelles cellules cancĂ©reuses rĂ©siduelles aprĂšs une opĂ©ration. Lors dâun essai clinique de phase I, neuf patients atteints dâun carcinome rĂ©nal Ă cellules claires (ccRCC), aux stades III et IV, ont Ă©tĂ© suivis pendant plus de trois ans. Aucun signe de rĂ©cidive nâa Ă©tĂ© observĂ©, un rĂ©sultat exceptionnel pour une pathologie rĂ©putĂ©e agressive et difficile Ă traiter.
Une technologie pensée pour chaque patient

BaptisĂ© NeoVax, ce vaccin suit une logique radicalement diffĂ©rente des vaccins prĂ©ventifs classiques. AprĂšs une nĂ©phrectomie, les chercheurs analysent la tumeur retirĂ©e afin dâidentifier des nĂ©oantigĂšnes, des mutations propres aux cellules cancĂ©reuses. Ă partir de ces marqueurs uniques, un vaccin personnalisĂ© est fabriquĂ©, destinĂ© Ă apprendre aux lymphocytes T Ă reconnaĂźtre et Ă©liminer les cellules cancĂ©reuses si elles rĂ©apparaissent. AdministrĂ©es par injections successives, ces doses stimulent une rĂ©ponse immunitaire ciblĂ©e et durable.
Un outil précieux contre une forme de cancer difficile à traiter
Le carcinome rĂ©nal Ă cellules claires reste lâun des cancers du rein les plus rĂ©sistants aux thĂ©rapies traditionnelles. MalgrĂ© la chirurgie, le risque de rĂ©cidive demeure trĂšs Ă©levĂ©, obligeant les patients Ă suivre des traitements adjuvants lourds, comme lâimmunothĂ©rapie ou les thĂ©rapies ciblĂ©es, souvent mal tolĂ©rĂ©es. Lâapproche dĂ©veloppĂ©e par Yale pourrait changer la donne : les chercheurs ont constatĂ© que les lymphocytes T entraĂźnĂ©s par NeoVax demeurent actifs plusieurs annĂ©es aprĂšs la vaccination, suggĂ©rant une mĂ©moire immunitaire protectrice Ă long terme.

Une avancée majeure, mais encore au stade expérimental
Si cette premiĂšre phase constitue un signal trĂšs encourageant, des essais cliniques de phases II et III sont dĂ©sormais indispensables pour confirmer lâefficacitĂ© du vaccin sur un Ă©chantillon de patients beaucoup plus large. LâĂ©quipe de recherche prĂ©voit Ă©galement dâĂ©tendre cette stratĂ©gie Ă dâautres cancers possĂ©dant des nĂ©oantigĂšnes exploitables, comme le mĂ©lanome ou certains cancers du poumon.







